frank ocean livre une série photo (et un message de paix) en exclusivité sur i-D
L'icône de la musique a shooté deux couvertures et un portfolio de 32 pages pour i-D. Il partage également un texte de paix et d'amour, à la sauce Szechuan.
Cet article a été initialement publié dans le n°350 d'i-D, The Sounding Off Issue, Hiver 2017.
En six ans de carrière solo, Frank Ocean a initié un débat nécessaire sur la créativité, la sexualité, l'identité. Avec deux œuvres majeures (Nostalgia, Ultra et Channel Orange) et la double sortie exceptionnelle de 2016 (Blonde et Endless), Frank a majestueusement écrit son histoire et documenté son parcours. Son lyrisme impressionne parce qu'il est brut. Léché mais honnête. L'art de Frank Ocean est puissant, touchant parce qu'il est transparent, et c'est aussi ça qui fait de lui l'une des stars les plus fascinantes du moment. À la fois polymathe et visionnaire, Frank a su étendre le concept de Blonde au delà du format habituel de l'album, en le complétant de deux oeuvres visuelles : l'album vidéo Endless et le magazine très convoité Boys Don't Cry. En 2017, il a passé l'été en tournée à envoûter le public européen et américain. Pour i-D, Frank Ocean a documenté et immortalisé la magie de cet été-là. Le shoot de 32 pages déborde d'une chaleur et d'une énergie propre à Frank et à Los Angeles, ville où a été prise la série lors d'une halte. Elle est un hommage à tous les gens qui l'ont aidé à réaliser ses rêves artistiques. Un hommage à la créativité, la collaboration et au pouvoir d'un seul mot : « oui ».
« Tu peux répondre à beaucoup de question par un 'Oui'. Mais tu peux répondre a beaucoup plus de questions par un 'Non'. Le non est banal, le oui est une perle rare. À chaque fois que je me sens seul, je regarde la télé. Je me dis que si les gens dans le petit écran vont bien, alors moi aussi. Sur scène, dans mes écouteurs, il y a d'un côté mon retour micro, et de l'autre un podcast de Tim Ferriss. Je passe de longues périodes sans parler, mais je fais un effort au téléphone – j'élève même la voix lorsqu'on m'entend mal. Je n'ai jamais donné de surnoms à mes fans, parce que ceux que j'ai en tête sont vraiment nuls. Je suis une star mondiale. J'ai trouvé la paix durant ma vingtaine. Les prières du grand Pharrell ont été entendues. En ce qui concerne ma trentaine, je préfère parler de 'maturité sexuelle'. Re : ces photos... comme pourrait le dire Karl Lagerfeld, 'elles me sont venues en rêve'. Été deux mille dix sept. On a plongé dedans. Des bonbons Bananaberry au fond du verre. Je ne comprendrai jamais comment ni pourquoi les gens campent devant McDonalds pour avoir de la sauce Szechuan. Mais j'adore aussi. Issa Dreamworld. Si vous avez aimé deux mille dix sept, vous allez adorer deux mille dix huit. »
– Frank Ocean

Ysham porte un hoodie Worldnet.










Image 1 : Spike porte ses propres vêtements. Image 2 : Polo vintage Adidas. Pantalon Blackhawk. Bracelet du modèle. Demi-Endless, 2017. © Tom Sachs. Avec l'autorisation de l'artiste et de la galerie Gagosian.







Credits
Photographie Frank Ocean
Stylisme Rita Zebdi. Direction Artistique Thomas Mastorakos. Barbier Randy Celestine. Coiffure Ted Gibson, Artists and Company. Coloriste Jess Brown, Chris McMillan. Maquillage Holly Silius. Casting Shay Nielsen Casting. Management Mark Gillespie et Dan Gieckel. Production Meagan Judkins et Ilona Klaver. Coordination Production Abigail West. Retouche Venice Post et Kyle Pero.
Spike Jonze as himself.
Band Buddy Ross. Vegyn. Matthieu Charneau, PCM International. Ysham Avdulahi. Turner Barbur, Photogenics. Orchestra Ajani Flowers, M Model Management. Askyla de la Plaine, Freedom. Audre Marvin, The Lions. Austin Feinstein. Dustin Kemp et Egypt Craft, The Wrenn Management. Geneva Natalia, Next. Hannah Kleit et Kwaku Kufuor, Vision. Miles Frank, Summer Thompson et Selena Valesquez, Photogenics. Quincy Saunders, Two Management. Selena Sloan, LA Models. Stage artists Frank Ocean. Julian Consuegra. Chris Cadaver. Thomas Mastorakos. Evan Clark. Aubrey Primer. Chris Wilson. Emma Hendry. Ben Trogdon.
Stage Demi-Endless, 2017 © Tom Sachs. Avec l'autorisation de l'artiste et de la galerie Gagosian.